L’Assemblée Nationale a adopté un objectif pour « un niveau de vie digne » dans la reforme des retraites. Ce qu’il y a derrière ce mot « digne » a causé tant d’opposition entre les groupes politiques dans l’Assemblée Nationale et a demandé l’intervention du gouvernement.
« Satisfaisant » est un « concept gazeux »
Le mot « digne » est complémentaire au mot « satisfaisant » et, c’est bien la raison de sa demande d’insertion dans le texte sur l’objectif de réformes sur les principes généraux du système universel des retraites.
En jugeant « satisfaisant » comme étant un « concept gazeux », Stéphane Peu du Parti Communiste a plaidé pour l’insertion de la « dignité » dans les objectifs de réformes des retraites pour remplacer le mot « satisfaisant », affirmant que ce mot est inscrit dans les déclarations universelles des droits de l’homme.
Le député UDI Thierry Benoît a ajouté qu’il s’agit d’une « belle proposition » et qu’il était d’accord avec cette suggestion.
Aussi, Eric Coquerel, étant un insoumis, a soutenu l’idée. Et d’une autre part, Martine Wonner a aussi déposé un amendement similaire.
Il s’agit donc de modifier l’objectif de garantie d’un niveau de vie, à la fois « satisfaisant » et « digne » aux retraités selon l’objet de l’article 1 que les députés examinent toujours. Ainsi, pour un avancement des travaux, le secrétaire d’État chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski a opté pour allier « satisfaisant » et « digne » dans la formulation de son amendement.
Remettre l’huile sur le feu
Suivant l’argument avancé par le gouvernement, Monique Limon a donné la raison pour laquelle le terme « satisfaisant » a été inscrit dans le texte. Elle a ainsi expliqué qu’il s’agit du mot actuellement utilisé par le code de la sécurité sociale.
« Une retraite digne, ça a quand même une autre figure qu’une retraite simplement satisfaisante » a affirmé le communiste Pierre Dharréville en saluant le gouvernement d’avoir été aussi créatif. Il a aussi annoncé qu’il était prêt à voter pour cette idée.
Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement a de son côté demandé à avancer dans le texte pour donner du sens au mot. Il a salué l’évolution du débat comme étant loin des concours de synonymes.
LR Thibault Bazin a par contre demandé au ministre d’arrêter de mettre en valeur les pratiques entravant les débats en disant que son intervention n’est pas tout à fait judicieuse, « sauf à remettre l’huile sur le feu.»
